Une conférence à Seyne les Alpes sur le mulet


Eric Fabre professeur à l’université d’Aix Marseille et Patrice Poujade, Professeur d’Histoire Moderne à l’Université de Perpignan Via Domitia et chercheur au laboratoire CRHiSM (Centre de Recherche d’Histoire des Sociétés Méditerranéennes) vous invitent à une conférence à Seyne-les-Alpes,le vendredi 4 avril, à 20h30 à la salle du Bastion, sur le thème du commerce des mulets entre les années 1730 et le milieu du XIXe siècle, en replaçant le cas de Seyne dans un marché impliquant toute l’Europe du sud.

En montagne, l’âne et le mulet furent longtemps les seuls moyens de transport.

La mule et le mulet sont issus de l’union entre une jument et un âne mâle (appelé 

baudet). Le mot mule désigne normalement la femelle alors que le mot mulet est utilisé pour le mâle. Cependant, les deux noms sont souvent utilisés indifféremment.  

Hybride stérile, le mulet possède la puissance de sa mère couplée au calme, à la
rusticité et au pied sûr de son père. Il ressemble à un cheval avec de grandes oreilles.
Aujourd’hui, c’est un compagnon et un outil de travail polyvalent. Monté, attelé ou bâté, on le rencontre dans tous les domaines :
– en agriculture et foresterie (maraîchage, travail de la vigne, débardage …)
– dans les villes en tant qu’agent territorial (entretien, transport …)
– chez les particuliers pour le loisir (monté, attelé, ou bâté pour la randonnée)
– sur les terrains de sports équestres (de l’attelage au saut d’obstacle en passant par l’endurance et le dressage)
– dans le monde du spectacle (dressé pour la haute-école ou le comique)

La présence du mulet à Seyne est attestée dès le XIVème siècle mais est certainement bien plus ancienne.
C’est au XIXème siècle, cependant, que Seyne se spécialise dans le commerce des mulets. Le relief et le climat de cette région, conditionnant surface et qualité des pâturages, ne sont certainement pas étrangers à ce développement de l’élevage.
À cette époque, Seyne produit des mulets qui sont revendus localement pour les
travaux agricoles et le transport, mais est aussi une plaque tournante qui importe à partir des autres bassins de production français et exporte jusqu’à l’étranger.
Dans les années 1920, cette activité fait l’objet d’un vaste programme de
modernisation à l’occasion duquel est créé le concours mulassier.

Avec la mécanisation, la demande chute dès les années 1960 et entraîne le déclin de cette activité. Le nombre de naissances diminue jusqu’à atteindre un chiffre proche de zéro dans les années 1990. Grâce à des éleveurs passionnés, le mulet de Seyne remonte peu à peu la pente. Aujourd’hui, une vingtaine de muletons naissent chaque année.
Le mulet de Seyne est un mulet bien charpenté, robuste et puissant, moins élancé que le mulet pyrénéen et moins imposant que la mule poitevine. Ses principales
caractéristiques sont sa rusticité et la sûreté de son pied, qu’il acquiert dans les
alpages où il passe les premiers mois de sa vie. C’est un animal peu exigent, frugal, résistant aux variations de température et aux maladies.

Renseignements fournis par le Syndicat Hippique et Mulassier des Alpes de Haute-Provence
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