Article préparé par la Chambre d'agriculture des AHP

La zone trufficole des Alpes-de-Haute-Provence est comprise dans deux bassins très différents l’un de l’autre : le plateau de Valensole et le pays de Forcalquier.
Chacun de ces terroirs possède, nous allons le voir, des caractéristiques spécifiques.
Le plateau de ValensoleIl s’agit d’une entité originale, sur des formations marneuses plus ou moins masquées. La Durance, puis les rivières environnantes comme l’Asse ou la Bléone, ont créé un épandage caillouteux tout à fait particulier. On y trouve des sols sur poudingue, qui donnent des types paléosols rouges : feriasols calciques, calcosols, calcisols… Sur les bords du plateau, il y a des zones de creusement et de démantèlement : collines ou pentes irrégulières (conglomérats, marnes et argiles, colluvions).
L’ensemble du plateau peut être considéré comme la truffière de référence. L’éclairage historique nous montre aussi qu’une part très importante de la production passée venait de ce plateau. La délimitation au sud est aisée, car le Verdon marque une limite nette entre les calcaires durs côté Var et le poudingue côté Alpes-de-Haute-Provence, exception faite de poches issues de formations valensolaises mais situées sur la rive gauche à hauteur d’Esparron et de Gréoux-les-Bains. Le plateau présente une pente générale orientée Nord- Est-Sud-Ouest à raison de 0,75 %. Son altitude varie entre 450 et 750 mètres.
Le pays de Forcalquier
Moins homogène au plan géologique, cette petite région offre une série de sols où trois faciès dominent : sablo-gréseux, marno-calcaire et marno-gréseux, sols sur calcaires durs. Ainsi, les situations rencontrées sont-elles assez variées, les calcaires durs étant situés sur les points hauts du paysage (collines, montagnes) et les autres faciès disséminés sur tout le territoire.
La variété géologique est donc de mise, résultat d’une morphogénèse complexe. Les sols favorables à la truffe dominent cependant sur toute l’étendue de la zone.

Elle débute vers la fin du mois de novembre, pour se terminer les premiers jours de mars. Souvent perturbée par le manque d’eau et les sécheresses de printemps et d’été, la récolte s’effectue à l’aide d’un chien ou encore d’un cochon, qui reste sur le plateau de Valensole, la méthode traditionnelle de cavage des truffes.
La meilleure truffe est celle récoltée au mois de janvier. Elle est alors à maturité parfaite, d’un très beau noir profond veiné de blanc à la coupe. Elle peut, à ce stade, se consommer crue, sur un toast légèrement grillé et beurré. Le champagne s’impose !
On estime la production annuelle moyenne des Alpes de Haute-Provence à 4 tonnes. La majorité des truffes est vendue sur les marchés de Forcalquier, Riez, Aups et Carpentras.
L’AOC permettra de faire reconnaître ce merveilleux produit typique de notre Haute-Provence, profondément ancré dans sa culture et dont l’avenir est prometteur.
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