
Nous nous sommes retrouvés le 8 août pour notre rendez-vous annuel dans une de nos cités du département. Cette année Barcelonnette était l’élue et nous y avons été magnifiquement reçus.
Notre président avait comme d’habitude soigneusement préparé l’événement avec le concours de Colette Béraud-Bertrand, résidente de l’étape.
La journée a commencé par un accueil à la mairie par Jean-Pierre Aubert, maire, Mme Cordier, adjointe et Jean-Michel Payot, premier adjoint, après photo de Groupe par la presse locale.
M. Payot, premier adjoint, nous a ensuite fait visiter le quartier Craplet en cours d’aménagement. Son évolution témoigne, de la part des Barcelonnettes, d’un dynamisme et d’une capacité d’adaptation qui rivalisent avec celles des aïeux partis au Mexique!

Le cœur de Barcelonnette a longtemps battu au rythme des chasseurs Alpins du 11° BCA devenu CIECM – 24° BCA en 1990, fusionné en 2008 avec le Centre national d’aguerrissement en montagne (CNAM) de Briançon, puis dissous le 10 juin 2009. Les locaux de l’armée de Barcelonnette se vident alors de toute activité militaire, l’armée de terre quitte la vallée de l’Ubaye, où elle vivait en parfaite osmose avec ses habitants, depuis plus de 150 ans. Notre président a d’ailleurs fait partie de ce corps d’élite au début de sa carrière.
Le Maire et son conseil font alors preuve d’une grande réactivité pour élaborer un ambitieux projet et trouver des fonds.
Le projet a de multiples facettes :
Un internat d’excellence qui ouvrira ses portes à l’échéance 2014 garantit ainsi la pérennité du lycée André Honnorat qui compte 600 élèves
- Le centre SEOLANE, un centre d’accueil pour chercheurs en risques naturels et biodiversité que M Printemps, son directeur nous a fait visiter. Il accueillera également des séminaires, des colloques et des groupes.
- La partie dédiée à l’hébergement propose aux rez-de-chaussée et 1° étage, des chambres (de un ou trois lits) et des studios (deux lits) pour un total de 74 places. La partie dédiée à l’enseignement et au travail propose des bureaux, une salle de travail, une salle de cartographie, un laboratoire et une grande salle de conférence sur plusieurs niveaux. Les locaux sont équipées de matériel informatique, d’une connexion à Internet haut débit et du Wifi répartis sur les bâtiments et d’un équipement audiovisuel dans la salle de conférence.
- La partie dédiée à la restauration a une capacité d’accueil de 100 personnes. Nous y avons fait un excellent déjeuner accompagné par la musique du Mariacchi Real de Cocula .
Le quartier Craplet a aussi pour ambition l’accueil d’entreprises innovantes qui souhaiteraient s’installer dans la vallée. L’enjeu est ici de compenser les emplois perdus lors du départ de l’armée par des emplois pérennes et de haut niveau, gage de réussite du projet. Les domaines d’activité identifiés seront étroitement liés aux études scientifiques menées dans la vallée : évaluation des aléas, protection contre les risques associés. Veolia s’est notamment installé dans un bâtiment.
Des synergies vont se développer entre ces différentes activités.
Le développement durable a été une préoccupation majeure dans la rénovation du site. On peut parler d’Eco- quartier avec son réseau de chaleur dont la source d’énergie est du bois en provenance de Selonnet.
Le centre Seolanes nous a ensuite accueilli pour un succulent déjeuner avec « menu de pays » autour de M. le Maire, M. Payot et de Mme Cordier adjointe.
Dans l’après-midi, Mme Homps, directrice du musée, nous a fait découvrir le musée de la Sapinière avec ses collections éclectiques : mexicaine, alpine, d’autres ailleurs et des pépites, les remarquables tableaux de Marie Caire épouse de Jean Caire, peintre natif de la région. La dame de Biskra qui figure parmi les 12 timbres que la poste a retenu pour sa collection de Portraits de femmes dans la peinture est de Marie Caire!
Oui, une journée formidable dans un cadre enchanteur.
Quelques photos, mots et chiffres :
A une altitude de 1132m, la ville fondée par Raymond Béranger en 1231 a été intégrée à la France au traité d’Utrecht en 1713. Une émigration massive des jeunes vers le Mexique au 19° siècle et début 20°. Un lourd tribut à la guerre de 14/18 comme en témoigne les monuments aux morts de la vallée. 3 000 habitants l’hiver et quasiment 60 000 en période touristique.
Marie-Hélène Moitier