Le 3 juillet 1911 circulait entre Nice et Digne les Bains, le premier train de la ligne des Chemins de Fer de Provence, le long d’un parcours sinueux de 150 kilomètres desservant 50 gares et haltes. Aujourd’hui, cette ligne assure deux trains par jour sur la totalité du parcours et une fréquence beaucoup plus élevée dans la seule plaine du Var pour transporter 500 000 voyageurs par an, empruntant ce moyen de transport pour se rendre à leur travail mais aussi pour visiter l’arrière pays niçois, les Préalpes du sud et le pays dignois. Le « train des Pignes », ainsi qu’il est appelé familièrement aujourd’hui fêtera donc son centième anniversaire le 3 juillet 2011. A cette occasion, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur exposera 60 photographies tout au long du parcours, dans les gares, près des ouvrages d’art pour montrer des épisodes de la construction de cette voie ferrée.
L’idée de cette voie ferrée naît après 1861, lorsque la ligne PLM (Paris-Lyon-Marseille) arrive à Nice. Il est apparu alors anormal que des sous-préfectures (Castellane, Barcelonnette, Brignole et Puget-Théniers) ne bénéficient d’aucune desserte ferroviaire. Les premiers chantiers sont donc, dans les années 1870, ceux de celui d’une voie ferrée longeant le Var pour relier Puget-Théniers à Nice ; et celui de la ligne Digne-Draguignan par Castellane, dont les travaux commencent entre Digne et Saint-André-les-Alpes. Ce tronçon devait rejoindre la ligne Nice-Meyrargues qui passait par Grasse, Draguignan et le centre Var en fonction jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Mais en 1879, une politique de rigueur est mise en place (rien de nouveau sous le soleil) et le projet Digne Draguignan est abandonné. Il est alors décidé de relier Saint-André les Alpes à Puget-Théniers, laissant ainsi tomber le segment vers Castellane et surtout de construire cette voie en échelle métrique pour économiser sur la largeur des travaux de voirie. Ce qui rendra impossible toute connexion des trains sur la voie du PLM.
Très vite, la difficulté du relief, le choix de l’écartement métrique, la faible vitesse des trains, le faible nombre de voyageurs rapporté aux investissements ont conduits à des difficultés financières. En 1933, l’administration des Ponts et Chaussées doit reprendre l’exploitation sur finances publiques jusqu’en 1968. A cette date, pour éviter la fermeture de la ligne, les collectivités locales, regroupées en un Syndicat mixte Méditerranée-Alpes assurent la direction de la ligne qui est ensuite reprise en 2007 par la Région PACA qui confie l’exploitation à la Compagnie ferroviaire du Sud-France.
super ce train . C’est une ligne qu’il faut conserver ainsi que notre petit train à vapeur a puget theniers